[RP] Fondation de la Guilde des Savanturiers
Posté : sam. 12 juin 2021 14:41
L'archiviste se laissa tomber sur une chaise. Grâce à l'aide de plusieurs voisins serviables et à la mobilisation de toutes les personnes intéressées par la réunion, une des salles de la future guilde avait pu être dûment balayée, nettoyée et installée. Il y avait une longue table constituée de plateaux disparates juchés sur des tréteaux de fortune, des chaises de toute forme et toute couleur. Chacun avait apporté quelque chose à manger ou à boire - une tarte, un saucisson, un cake salé, du cidre aux épices... Cette réunion ressemblait davantage à un repas entre amis qu'à la très sérieuse préparation d'une nouvelle guilde. Et ma foi, c'était très bien comme ça.
Les participants prirent place en bavardant gaiment. L'Archiviste soupçonnait la plupart d'avoir quelque peu oublié pourquoi ils se trouvaient là. Ou de l'ignorer depuis le départ, vu qu'ils avaient recruté de l'aide en cours de route et qu'il n'était pas sûr que quiconque leur ait expliqué de quoi il retournait. Les gens riaient et picoraient dans les plats. Il y avait bien une vingtaine de personnes en plus de la petite bande de savants. Plutôt trente.
Un raclement de gorge. L'Archiviste se retourna. Alanctar s'était levé et s'apprêtait visiblement à parler.
- Mes amis, commença-t-il, je vous remercie d'être venus si nombreux. Comme vous le savez peut-être, nous sommes des savants naturalistes et cryptozoologistes. Pour faire simple, cela signifie que notre principal travail consiste à compulser les archives, les chants, les mythes qui évoquent des animaux légendaires ou mystérieux. Nous les étudions et nous tentons de mesurer... comment dire... leur degré de probabilité. est-ce qu'ils existent ? Est-ce qu'ils ne sont que le fruit de l'imagination fertile des êtres sentients ? Est-ce qu'ils ont tout simplement disparu ?
Il fit une pause. Tout le monde s'était arrêté de manger, à l'exception de deux ou trois enfants qui profitaient de l'inattention de leurs parents pour se goinfrer. L'Archiviste regarda autour de lui avec intérêt, toujours curieux de ses semblables. La vieille amazone se rongeait pensivement un ongle. Un jeune couple fixait Alanctar avec un air perplexe - sans doute des voisins recrutés au passage qui venaient de découvrir l'objet de la réunion. Son ami Balthasar grattouillait Tidrak d'une main distraite.
- Nous avons déjà monté quelques expéditions, poursuivait Alanctar. Je sais que certains d'entre vous ont lu notre publication sur les dragonnets méconnus. Je vous en remercie.
Un des participants leva le doigt.
- Oui ? s'enquit l'elfe.
- Quand y aura-t-il d'autres publications ? demanda l'homme. C'était très intéressant, et cela m'a rappelé des vieilles légendes que me racontait mon grand-père. Je ne savais pas qu'il parlait d'animaux... enfin, vous voyez... des animaux réels. Est-ce qu'ils existent vraiment ?
- Ceux que nous avons décrits, oui. Mais pour un que nous avons pu trouver, il y a au moins cinq fausses pistes, ce qui ne veut pas forcément dire que la créature est purement imaginaire. Parfois oui, parfois elle a disparu, ou simplement, nous ne l'avons pas trouvée.
Un autre convive demanda la parole.
- Vous ne travaillez que sur les dragons ? Ma grand-tante m'a parlé des sylvechats et je me demandais...
- Non. Nous travaillons sur toute la faune - et un peu la flore. Mais nous sommes peu nombreux, et notre travail n'a aucun sens s'il ne débouche pas sur des expéditions de recherche. D'où la réunion de ce soir.
Un doigt qui se lève.
- Pourquoi vous n'engagez pas simplement des mercenaires, avec l'un d'entre vous pour diriger l'expédition ?
- Parce que les mercenaires coûtent cher. Et que nous ne sommes pas riches, comme vous devez vous en douter en voyant cette maison.
Des murmures dans la salle. L'Archiviste sourit ironiquement. Certains semblaient se demander si on allait leur faire les poches. Le jeune couple se trémoussait sur son banc, comme s'il cherchait un moyen poli de prendre la poudre d'escampette.
- Ne vous inquiétez pas ! rit la femme rigolote au nom impossible. Nous n'allons pas vous soutirer votre argent. L'idée, c'est de voir si nous pouvons fonder une guilde qui serait financée en partie par des souscriptions et en partie par le travail de ses membres. Nous pourrions par exemple vendre des tableaux ou des figurines des animaux que nous découvrons, organiser des ateliers pour les enfants, donner des cours de biologie. Toutes les idées sont bonnes à prendre.
- Et une fois l'équilibre financier atteint, nous pourrions organiser des expéditions aux quatre coins du Royaume, et même au-delà.
- Excusez-moi, intervint une femme, mais quel est exactement l'intérêt de ces recherches ?
Les naturalistes se regardèrent d'un air perplexe, comme si la question leur semblait totalement incongrue.
- Le savoir, ma dame, répondit finalement Alcantar. Le savoir. Et l'aventure. Voilà pourquoi nous avons adopté le nom de savanturiers.
A la grande surprise de l'Archiviste, la femme hocha la tête avec satisfaction.
- Dans ce cas, je vous rejoindrai. Je craignais que votre but ne soit de capturer ces créatures merveilleuses pour les vendre aux plus offrants.
Les participants prirent place en bavardant gaiment. L'Archiviste soupçonnait la plupart d'avoir quelque peu oublié pourquoi ils se trouvaient là. Ou de l'ignorer depuis le départ, vu qu'ils avaient recruté de l'aide en cours de route et qu'il n'était pas sûr que quiconque leur ait expliqué de quoi il retournait. Les gens riaient et picoraient dans les plats. Il y avait bien une vingtaine de personnes en plus de la petite bande de savants. Plutôt trente.
Un raclement de gorge. L'Archiviste se retourna. Alanctar s'était levé et s'apprêtait visiblement à parler.
- Mes amis, commença-t-il, je vous remercie d'être venus si nombreux. Comme vous le savez peut-être, nous sommes des savants naturalistes et cryptozoologistes. Pour faire simple, cela signifie que notre principal travail consiste à compulser les archives, les chants, les mythes qui évoquent des animaux légendaires ou mystérieux. Nous les étudions et nous tentons de mesurer... comment dire... leur degré de probabilité. est-ce qu'ils existent ? Est-ce qu'ils ne sont que le fruit de l'imagination fertile des êtres sentients ? Est-ce qu'ils ont tout simplement disparu ?
Il fit une pause. Tout le monde s'était arrêté de manger, à l'exception de deux ou trois enfants qui profitaient de l'inattention de leurs parents pour se goinfrer. L'Archiviste regarda autour de lui avec intérêt, toujours curieux de ses semblables. La vieille amazone se rongeait pensivement un ongle. Un jeune couple fixait Alanctar avec un air perplexe - sans doute des voisins recrutés au passage qui venaient de découvrir l'objet de la réunion. Son ami Balthasar grattouillait Tidrak d'une main distraite.
- Nous avons déjà monté quelques expéditions, poursuivait Alanctar. Je sais que certains d'entre vous ont lu notre publication sur les dragonnets méconnus. Je vous en remercie.
Un des participants leva le doigt.
- Oui ? s'enquit l'elfe.
- Quand y aura-t-il d'autres publications ? demanda l'homme. C'était très intéressant, et cela m'a rappelé des vieilles légendes que me racontait mon grand-père. Je ne savais pas qu'il parlait d'animaux... enfin, vous voyez... des animaux réels. Est-ce qu'ils existent vraiment ?
- Ceux que nous avons décrits, oui. Mais pour un que nous avons pu trouver, il y a au moins cinq fausses pistes, ce qui ne veut pas forcément dire que la créature est purement imaginaire. Parfois oui, parfois elle a disparu, ou simplement, nous ne l'avons pas trouvée.
Un autre convive demanda la parole.
- Vous ne travaillez que sur les dragons ? Ma grand-tante m'a parlé des sylvechats et je me demandais...
- Non. Nous travaillons sur toute la faune - et un peu la flore. Mais nous sommes peu nombreux, et notre travail n'a aucun sens s'il ne débouche pas sur des expéditions de recherche. D'où la réunion de ce soir.
Un doigt qui se lève.
- Pourquoi vous n'engagez pas simplement des mercenaires, avec l'un d'entre vous pour diriger l'expédition ?
- Parce que les mercenaires coûtent cher. Et que nous ne sommes pas riches, comme vous devez vous en douter en voyant cette maison.
Des murmures dans la salle. L'Archiviste sourit ironiquement. Certains semblaient se demander si on allait leur faire les poches. Le jeune couple se trémoussait sur son banc, comme s'il cherchait un moyen poli de prendre la poudre d'escampette.
- Ne vous inquiétez pas ! rit la femme rigolote au nom impossible. Nous n'allons pas vous soutirer votre argent. L'idée, c'est de voir si nous pouvons fonder une guilde qui serait financée en partie par des souscriptions et en partie par le travail de ses membres. Nous pourrions par exemple vendre des tableaux ou des figurines des animaux que nous découvrons, organiser des ateliers pour les enfants, donner des cours de biologie. Toutes les idées sont bonnes à prendre.
- Et une fois l'équilibre financier atteint, nous pourrions organiser des expéditions aux quatre coins du Royaume, et même au-delà.
- Excusez-moi, intervint une femme, mais quel est exactement l'intérêt de ces recherches ?
Les naturalistes se regardèrent d'un air perplexe, comme si la question leur semblait totalement incongrue.
- Le savoir, ma dame, répondit finalement Alcantar. Le savoir. Et l'aventure. Voilà pourquoi nous avons adopté le nom de savanturiers.
A la grande surprise de l'Archiviste, la femme hocha la tête avec satisfaction.
- Dans ce cas, je vous rejoindrai. Je craignais que votre but ne soit de capturer ces créatures merveilleuses pour les vendre aux plus offrants.